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  • Photo du rédacteurannesophiefaucon

Mercredi 23 juin 2021 - Aiguille du Tour - 3529 mètres

Dernière mise à jour : 29 juin 2021

Le réveil sonne à 4h du matin, nous nous levons plus rapidement qu'hier, avalons un petit déjeuner préparé la veille par le gardien du refuge. Et à 4h45, nous sommes prêts et personne n'a rien oublié cette fois.

Oui, je n'ai pas assez dormi, c'est vrai !


Nous partons donc un peu avant 5h ce qui dérange Jody car le ciel n'est pas encore dégagé. Nous avons chaussé les crampons et nous partons en file indienne, encordés, pour aller jusqu'à l'aiguille du tour (3573 mètres). Nous marchons d'un bon pas et nous retournons de temps en temps car le soleil est en train de se lever (5H45) et le ciel dévoile des couleurs jaunes orangées. Tous, nous sortons notre téléphone pur immortaliser ces moments magiques. Ca vaut le coup d'être debout aussi tôt même si c'est dur !!

Les cordées qui se suivent, et marchent d'un pas lent.. les autres derrière, si petits !!


Jody repart après avoir pris les photos du lever de soleil et nous ralentissons un peu le rythme. Une petite montée s'annonce et il faut garder des forces. Nous allons bifurquer sur la droite au bout d'une heure de marche et poser les sacs.

Nous somme au pied de l’aiguille du Tour et nous allons faire 40 minutes de grimpe, avec nos crampons.

Les choses sérieuses commencent car c'est une répétition des 500 mètres de rocher que nous allons avoir pour aller au Refuge du Goûter. Une répétition un peu plus technique, certes, avec des passages aériens, des endroits où il faut se faufiler, un passage où Jérôme me pousse et je rampe car je n'ai pas réussi à me hisser sur le rocher (trop petite pour attraper les prises). J'ai ma dose d'adrénaline ce matin et je suis contente d'arriver au sommet et de retrouver Jody et Adrien. Stéphane et Jérôme ferment la marche.

Le casque orange, c'est moi, entre deux compagnons de cordée...

Ce qui est difficile dans cet exercice c'est que nous devons garder le corde tendue pour rattraper celui qui tomberait ; mais du coup il y a beaucoup moins de mou pour se hisser sur les rochers. En tout cas, tout le monde a réussi l'exercice, pas de vertige ou de peur du vide. On est tellement concentré de toutes les façons qu'on n'a pas vraiment le temps ni l'envie de regarder en bas. On regarde là où le compagnon de cordée a posé son pied et on essaye de reproduire le geste technique ! !

On immortalise l'ascension avec une photo au sommet et avec un peu de chance, les nuages se lèvent pour apercevoir le Mont Blanc derrière nous, notre cible !!

Stéphane, Jody, Adrien, Anne Sophie, Jérôme


Nous laissons la place aux autres grimpeurs qui arrivent à leur tour, (mais c'est l'autoroute ici ) et nous redescendons : Adrien en tête car il est à l'aise, je le suis, Jody est en queue pour assurer au cas où. Nous revenons à l'endroit où nous avons déposé nos sacs et gardons tous les quatre épaisseurs que nous avons mises car le petit vent frais était un peu désagréable.


Nous rangeons le piolet et gardons les bâtons pour retourner au col de Tour (3050 mètres). Là, une pause barres de céréales et eau, avant de redescendre la très grande montée faite hier, que c'est raide quand même !! Arrivés en bas, Jody inverse l'ordre de la cordée, je repasse derrière lui et nous avançons jusqu'au refuge Albert 1er. Récupération de nos affaires, de nouveau une pause : il est 10h mais le pain et le saucisson ne se refusent pas : il faut dire que nous sommes levés depuis six heures !

En haut à droite de la photo, le refuge Albert 1er, que de chemin parcouru...


Puis nous reprenons le chemin pour aller au téléphérique en une heure de marche. Arrivés en bas, il est 11h45 et nous déposons les affaires aux voitures, prenons un verre et nous séparons.


Jody nous a donné les nouvelles consignes : départ demain à 9H30 du parking Bellevue pour Tète Rousse. Comme le train ne marche pas, ce sera deux heures de plus à pied :!! Arrivée vers 15h30 au refuge. Et nous ferons le Mont Blanc dans la nuit de vendredi avec un départ à 5h du matin et une arrivée vers 12h si tout va bien. Il fait meilleur samedi, mais il y a plus de vent. Vendredi, la vitesse du vent sera de 20 km/ heure, ce qui signifie -14 au sommet !


Pour les cordées, je serai avec Jody et Adrien, et Fabien (l'autre guide) sera avec Jérôme et Stéphane. Je retourne au gite de la Tapia, passe quelques coups de fils, envoie des photos avec le message suivant en général : c'est difficile, le groupe est soudé, heureusement que je me suis entraînée avant, et je pense souvent à Maël durant les phases de montée dans la neige, en me disant que pour lui aussi c'était difficile et qu'il s'est battu à chaque fois pour vivre ! Alors, je continue d'avancer pour lui...


A 16h, le groupe se retrouve pour aller à …. Décathlon, à fond la forme !! On a tous quelque chose à acheter pour demain et pour moi ce sera des gants qui résistent à -20 degrés !! car j'ai juste mes gants de ski, ridicule... On s'occupe d'acheter notre pique-nique, puis pour garder les bonnes habitudes des montagnards, dîner à 18H30 ! Et ensuite chacun retourne dans son gite. Le sac est prêt, on se couche vers 21h30, pour récupérer des forces dont nous avons tous grandement besoin.



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