Vendredi soir, 11 juin, direction Chamonix pour ma dernière sortie en montagne. Nous sommes à J-8 désormais... J'ai la chance d'avoir un guide professionnel de la compagnie de Chamonix qui va m'emmener en altitude et parfaire ma préparation. Daniel, mon guide qui a un accent de Roumanie, très sympa, m'a contactée pour me donner le programme.
Samedi 12 juin 202 : RDV au parking des Grepons pour aller à l'Aiguille du Midi. Je réussis à négocier la benne de 8h du matin et pas celle de 7h10, mais c'est déjà noir de monde devant le télécabine : des gens avec des skis de randonnées, des sacs à dos, des cordes, de nationalités française ou autres, mais tous alpinistes. Whaou, c'est impressionnant ! Cette sortie est possible grâce à Geoffroy, que je souhaite remercier ; j'accompagne sa société sur l'audit des achats et le déploiement des actions. Il m'offre ce super cadeau et participe donc à mon projet : mille merci !!
Le télécabine part de 1085 mètres d'altitude et monte à 3842 mètres avec un changement de bennes à 2300 mètres. Et bien, moi qui travaille sur l'acclimatation par palier et bien là c'est radical : +2800 mètres d'un coup ! Je vais surveiller ma réaction à l'altitude, on ne sait jamais.
Daniel m'emmène vers la sortie pour admirer le panorama, c'est juste incroyable : beau, grand, lumineux... On reste là, silencieux, puis Daniel me donne le nom de tous les sommets. A part Mont Blanc, je n'ai pas retenu grand chose !
Daniel me propose d'aller jusqu'au refuge de Torino en Italie : 6 kilomètres en 3 heures, en marchant lentement... mais c'est normal car nous sommes à plus de 3 800 mètres d'altitude et il faut que je m'habitue. Prendre le temps de bien s'oxygéner, c'est fondamental et ne pas se presser.
Daniel sort une corde de dix mètres et va m'encorder. Il m'a prêté un baudrier léger. En descente, je suis devant et il peut me retenir si je glisse (ou tombe dans une crevasse ! il a d'ailleurs fait des nœuds à sa corde qui ralentissent la chute, normalement..). En montée, je suis derrière, pour les mêmes raisons.
Et c'est parti pour la descente de l'arête: une corde à gauche pour me tenir et mon piolet que je tiens fermement dans la main. Tout se passe bien, et comme vous le voyez sur la photo, nous ne sommes pas tout seul !
Nous suivons les traces dans la neige, c'est magnifique ! Nous sommes entourés de sommets, tous impressionnants! Je marche, tranquillement dans la neige, le pas assuré ; je ne sens pas mes crampons, seulement la corde que tient Daniel. Nous enlevons des couches (doudoune, gants de ski) car le soleil tape, alors qu'il n'est que 9h ! Mais il faut se méfier, crème solaire obligatoire! Je bois régulièrement aussi, pour ne pas avoir mal à la tête. Cette sortie à haute altitude est une première pour moi et une mise en situation de ce qui va se produire dans une semaine..
Seule, au milieu de nulle part.. juste irréel, ne trouvez-vous pas ?
Le dénivelé n'est pas très important, peut être 500 mètres de D+, cela monte un peu parfois, mais Daniel, mon guide, a un rythme qui me convient; il me dira "ce n'est pas trop lent, tu marches bien, tu as la caisse !". Ah, c'est bon signe ça !
Nous arrivons à un col et trouvons un endroit pour pique niquer dans les rochers, à l'abri du vent. Nous posons le casque, déjeunons rapidement puis repartons au refuge pour boire un délicieux Cappucino italien (Va bene !)
Vous ne pouvez pas lire l'inscription sur le verre, mais il est note "Refuge de Torino, juste en dessous du toit de l'Europe"! Belle communication marketing, non ?
Une pause bien appréciée au soleil, avant de prendre les bennes pour rentrer à Chamonix.
Je retiens de cette course :
une capacité à supporter l'altitude à 3 800 mètres,
pas d’essoufflement lors de la montée,
un équipement qui semble convenir
des paysages magnifiques et une envie de revenir bientôt, ça tombe bien !
Prochain message dimanche 20 juin avant de partir..
Et une vidéo pour résumer cette journée idéale !! Merci !! (source pour la musique : Celtic harp and flute music - Call of the Ancients)
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