J'espère vous avoir donné envie avec mes jolies photos et bien ce sera pour une prochaine
fois car on a changé le programme, "contraints et forcés" !
Tout avait bien démarré avec un rendez vous à 16h au col de la Charmette. Sauf que... 5 km avant d'arriver au col, la route était barrée à cause d'éboulements et grosse chute de neige !
Résultats, plus de 5 kilomètres à pied pour aller au col de la Charmette à 1 261 mètres d'altitude ( poids de mon sac : 11 kg, le double de ce que je suis normalement sensée porter et celui de mon amie est de 15 kg, encore pire!).
Une arrivée au col à 18h30 car déjà 500 mètres de dénivelé. Beaucoup de neige sur le parcours suite aux récentes chutes ces derniers jours.
Nous décidons de poursuivre le trajet mais au bout de 10 minutes, le choix le plus sage est de renoncer : on s'enfonce d'un mètre dans la neige à chaque pas, donc impossible de réaliser 500 mètres de dénivelé ainsi !
Nous avons repéré le chalet des Charmettes et sur le côté une porte est ouverte : on sort tout (tôles, grillage, pierre) pour avoir un espace de 1 m² pour dormir à trois. La nuit est tombée depuis longtemps, le froid aussi et nous allons faire un feu devant notre pièce pour dormir. A la dure comme à la dure.
Ça, c'est notre pièce pour dormir ou du moins essayer car je n'ai pas de duvet pour le grand froid, et la nuit sera particulièrement éprouvante ! A force d'être réveillée toutes les heures, je vais finir par réveiller Guillaume:
"- Je crois qu'Anne Sophie est assise"
"- Ben oui, cela fait plusieurs fois que je m'assieds pour essayer de me réchauffer"(alors que je dors tout habillée!)
"- Bon, mets toi entre nous deux, prends deux chaufferettes et colle toi pour que nous te transmettions la chaleur humaine".
Aussitôt dit, aussitôt fait et la fin de la nuit se passe nettement mieux. Il doit faire environ -6 / -7 degrés dehors (porte fermée en plus !). Je me promets de m'acheter un duvet qui résiste à -10° en température de confort et un matelas isolant (voire même une couverture de survie comme Karine). Ah, l'expérience...
7h30 : Karine se lève et prépare le café.. un café bien chaud au butagaz, mais quand même, c'est vraiment appréciable. Et quand le soleil se lève, les amis, aucun regret d'être ici.
Nous allons changer notre programme et partir à Chamechaude, retrouver Hervé, un ami de Karine et passionné de montagne également. Nous rangeons notre "chambre", remettons tout au propre et retournons au parking 5 kilomètres plus bas. Nous arrivons au Col de la Porte pour 12h, délaissons nos sacs car nous faisons l'aller retour sur la journée, soit 700 mètres de dénivelé positif!
Le chemin est assez escarpé, quelques traces dans la neige avec de grands pas et des personnes en raquettes également, mais aussi beaucoup de traces de ski de randonnée.
La vue de notre course et les différents paysages que nous voyons, les chemins que nous empruntons, en marchant lentement.
Ah, un panneau indicateur ! On a déjà marché 35 minutes et il reste 1h50 pour 2 km (ça c'est la durée pour l'été... ). Aller, encore quelques mètres et beaucoup de motivation !
Ci-dessus le rocher très connu sous le nom du Champignon de la Folatière.
Comme vous le voyez sur les images, la pente est assez raide et nous arrivons de tout en bas à gauche ! La dernière pente est vraiment difficile car aucune trace : Karine et Guillaume ont accroché leurs raquettes à leur sac à dos, et on met nos pas dans les pas de ceux qui nous ont précédé avec des pauses de plus en plus rapprochées. Tous les 10/15 pas, nous reprenons notre souffle, le sommet est encore loin.
Pas le temps de manger, un sandwich rapidement avalé car le ciel se couvre (il doit être autour de 15h30) et le sommet est derrière des rochers à encore 80 mètres de dénivelé. Nous grimpons encore un peu puis décidons d'arrêter car la fatigue se fait sentir, le vent se lève. Nous n'avons pas tous des crampons et certains passages ne pardonnent pas la chute ! Il faut également penser à la re descente, puis le retour au domicile. Nous serons allés jusqu'à 2008 mètres d'altitude (sommet à 2082 mètres). Hervé, notre guide, immortalise le moment. Nous y retournerons cet été et cette fois, jusqu'au sommet !
Et la descente... en faisant toujours attention car le froid tombe, la neige commence à durcir et le soleil a disparu, pour laisser place à la neige un peu plus tard.
De gauche à droite, Karine, Anne Sophie et Guillaume (Hervé prenant les photos, merci!!) Heureux de la montée et d'être presqu'arrivés au sommet.
Heureux de ce moment partagé et de cette course qui aura appris qu'il faut :
une bonne préparation au niveau de l'équipement,
une bonne condition physique,
savoir prendre les bonnes décisions et faire demi-tour quand il est encore temps.
savoir apprécier le moment présent et profiter des paysages
être toujours solidaires en montagne pour arriver ensemble
A bientôt amis lecteurs et prenez soin de vous !